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D.R.

Des mers agitées, nul doute que Xavier de Prévoisin a dû en connaître au cours des nombreuses régates auxquelles il a participé depuis ses premiers ronds dans l’eau, à six ans, dans la rade de Cherbourg. Également moniteur de voile à l’école des Glénans, ce normand très attaché à ses racines du Nord-Cotentin aura certainement besoin de toute l’endurance que demande ce sport pour conduire MBO+ au milieu des soubresauts actuels du private equity. Depuis plus d’un an, il en préside le directoire aux côtés d’Olivier Delrieu, associé, et de Pauline Cornu-Thenard, associée chargée des opérations. « Je fais volontiers un parallèle entre mon nouveau rôle de patron de fonds et mon activité de skipper. Dans les deux cas, il est nécessaire d’aligner tout le monde vers un même objectif et d’avoir un vrai goût du collectif, métaphorise-t-il. Dans les deux cas, il y a ce plaisir de l’adrénaline lorsque l’on décide d’un deal ou d’une manœuvre et que nous remportons la victoire. Enfin, le métier d’investisseur comme celui de marin suppose de rester lucide en toutes circonstances, d’être constamment en mouvement pour ne pas subir les événements, et de savoir gérer les crises… »

Seize ans chez 3i

Reconnaissant volontiers « aimer emmener les gens derrière moi, être là où se prennent les décisions et où nous pouvons agir », Xavier de Prévoisin a donc succédé dans le courant 2024 à Éric Dejoie à la tête de la plateforme small midcap française que ce dernier a cofondée en 2002, et entamé sa mue vers un rôle de dirigeant opérationnel après avoir passé vingt-cinq ans à réaliser des investissements. « Xavier s’est montré capable de passer du rôle de “deal maker” à celui de dirigeant et de meneur d’un collectif, ce qui suppose de changer radicalement de posture et d’état d’esprit. À partir de 2022, lorsque j’ai souhaité l’associer étroitement à la réflexion stratégique concernant l’avenir de MBO, je l’ai vu progressivement endosser cette mission et incarner ce nouveau poste ; sa nomination s’est imposée naturellement, car il s’est montré le plus motivé pour mener à bien cette transition », met en perspective le cofondateur de la société de gestion, devenu président de son conseil de surveillance.

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