
L’expansion du catalogue de produits et la consolidation de l’empreinte industrielle mondiale de Verescence ont été les deux piliers principaux de la thèse d’investissement déployée par Stirling Square Capital Partners entre 2019 et 2025. En dépit des turbulences rencontrées pendant cette période, celle-ci a atteint ses objectifs et permis au groupe verrier d’ouvrir une nouvelle page de son histoire avec des actionnaires de long terme.
L’une des plus anciennes manufactures de France – ses origines remontent à 1896 – est passée sous pavillon portugais. De manière assez inattendue dans la mesure où le private equity local est plutôt du genre discret, voire totalement inexistant vu de l’Hexagone, ce sont bel et bien deux sociétés d’investissement aux racines lusitaniennes, Draycott et Movendo Capital, qui sont, depuis près d’un an, les propriétaires du groupe verrier Verescence. Le premier, fondé en 2019, déploie des stratégies de buyout, d’immobilier, de venture et de growth ; le second est basé aux Pays-Bas, mais détenu par le family office portugais Sociedade Francisco Manuel dos Santos.
Cet attelage original va désormais accompagner l’ex-Saint-Gobain Desjonquères dans la poursuite de son développement en capitalisant sur les acquis des six dernières années. Pendant cette période, le groupe aux 430 millions d’euros de chiffre d’affaires et 600 millions de flacons en verre fabriqués chaque année a été accompagné par le fonds britannique Stirling Square Capital Partners. Avec son soutien, il a mis en œuvre un plan d’investissement et de transformation industriels, parachevant ainsi la restructuration du groupe entreprise par son précédent actionnaire, Oaktree, à partir de 2010. Celui-ci en avait alors pris les clés à la suite de son premier LBO avec Cognetas et Sagard. « Lorsque nous sommes arrivés, des plans de transformation et d’amélioration de la performance étaient en cours de déploiement chez Verescence et nous étions convaincus qu’ils pouvaient être amplifiés avec pour objectif de doubler sa marge d’Ebitda sur la durée de notre actionnariat, résume Julien Horreard, associé chez Stirling Square Capital Partners. Nous avons donc misé sur un plan d’investissement ambitieux dans ses capacités de production, avec plus de 100 millions d’euros de capex prévus pour, entre autres, diversifier le portefeuille produits du groupe, accélérer l’automatisation et la décarbonation de son outil industriel et assurer l’amélioration continue de ses process, notamment dans le domaine du contrôle qualité. Ce dernier axe est particulièrement crucial pour ses clients, qui sont des acteurs du luxe pour lesquels il fabrique des flacons de parfum. »


