
« Dans la mesure où les porteurs de projets sont labellisés par la puissance publique, nous avons un deal flow sécurisé et nous connaissons déjà les 20 associations parmi lesquelles nous ferons 10 à 12 investissements », Laurence Méhaignerie, Citizen Capital
Avec son nouveau fonds, Citizen Capital s’inscrit dans un modèle de « préservation du capital » dont l’objectif n’est pas de réaliser une plus-value mais de soutenir « du changement d’échelle associatif ». Nommé Citizen CIS, il a pour objet le financement de contrats à impact, ces instruments lancés en 2016 par l’Etat qui visent à mobiliser des investisseurs privés pour des projets portés par des associations labellisées par les autorités. « L’investisseur privé finance sous forme d’obligations un programme prévu pour cinq ans dont les objectifs d’impact sont définis avec l’Etat. Il peut s’agir par exemple d’améliorer le bilan écologique de lieux collectifs tels que des crèches ou d’améliorer l’insertion professionnelle des migrants. S’ils sont atteints, l’objectif d’efficience (coûts évités, innovation…) pour la puissance publique est démontré et l’Etat rembourse l’investissement avec un intérêt, décrit Laurence Méhaignerie, présidente de Citizen Capital. Dans la mesure où les porteurs de projets sont labellisés par la puissance publique, nous avons un deal flow sécurisé et nous connaissons déjà les 20 associations parmi lesquelles nous ferons 10 à 12 investissements. En moyenne, les besoins sont de l’ordre de 3 millions d’euros ; notre ticket sera d’environ 1 million et nous co-investirons avec d’autres acteurs, dont BNP Paribas, investisseur historique dans les contrats à impact. »