
Le crédit bancaire et les business angels ont une place prépondérante dans le financement de l’early stage, loin devant les fonds.
La « start-up nation » française manque de fonds early stage. C’est l’un des enseignements de l’étude réalisée par le cabinet d’audit Mazars et la plateforme de notation des start-up Estimeo sur les pratiques et perspectives des start-up early stage en France.
Elle révèle que les VCs et autres fonds de corporate venture n’interviennent pas dans les tours de table avant, en moyenne, six mois ou un an d’existence des start-up. Ils n’ont représenté que 4 et 3% des sources de financement mobilisées par les créateurs de jeunes pousses au moment de leur lancement. Le capital-risque se retrouve ainsi bien loin du crédit bancaire (26%) des business angels (27%) et plus encore des fonds personnels (93%).
« Il semble intéressant de noter que le crédit bancaire privé est utilisé par près d’un quart des start-up early stage, ce qui confirme l’importance du canal du crédit dans le financement des entreprises françaises et la prise de conscience des banques du besoin de co-financer l’innovation et l’immatériel. Enfin, la maturité des start-up early stage ne semble pas attirer les fonds d’investissement VC et Corporate plutôt exigeants sur leurs investissements et leur rentabilité et qui rentrent par conséquent en scène plus tard », commentent les auteurs de l’étude.