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De gauche à droite : Jean-Michel Beghin, Philippe Crochet et Pierre Rémy ©Hermance Triay

Moins d’une décennie sépare le quatrième fonds de Keensight Capital finalisé à 450 millions d’euros en 2014 et son sixième, qui a totalisé 2,8 milliards d’euros en 2023. Pionnier du growth buyout, le spécialiste de l’investissement dans la tech et la santé a décuplé ses actifs sous gestion depuis son spin-off de Rothschild en 2013 et affiche aujourd’hui six milliards d’euros d’encours. Et pourtant, sa stratégie n’a pas bougé d’un iota malgré ce changement de dimension vertigineux.

Maximiser la liquidité

L’équipe s’est formée à la fin des années 1990 au sein de la galaxie Rothschild autour de Jean-Michel Beghin, Pierre Rémy et Jérôme Pujol – devenu senior advisor en 2019 –, rejoints par Philippe Crochet. Sous le nom de R Capital, ils ont tôt fait de définir une stratégie novatrice à l’époque combinant l’hypercroissance du growth et la sécurité du buyout. « Nous souhaitions réduire la volatilité des fonds en reproduisant le même type de performance d’un véhicule à l’autre et en maximisant la liquidité », retrace Jean-Michel Beghin. Une recette méconnue il y a 25 ans et pour laquelle l’investisseur revendique la paternité du nom « growth private equity », réapproprié par d’autres acteurs du secteur, et qu’il a fait évoluer par la suite en « growth buyout ». Mais une recette qui a largement porté ses fruits, puisque Keensight totalise 51 sorties sur 88 investissements en 25 ans d’histoire, affichant un TRI brut de 39 % et un multiple moyen d’environ 3,4. Opérant sur un des rares segments relativement immunisé contre le marasme des transactions, la société de gestion n’a pas levé le pied sur les sorties depuis 2023, puisqu’elle a enregistré six cessions (dont deux partielles), générant un multiple de 4,5 fois et un TRI de plus de 30 %, pour un montant total de plus d’un milliard d’euros redistribué à ses LPs. « Nous ne réalisons un investissement que lorsque nous avons identifié au moins cinq ou six acquéreurs stratégiques potentiellement intéressés par l’activité de l’entreprise, auxquels s’ajoutent ceux qui se déclarent en cours de route à mesure qu’on aura boosté sa croissance », résume le managing partner de Keensight Capital, pour expliquer la constance de ses sorties malgré l’atonie du marché M&A depuis trois ans. « Nous ne nous intéressons qu’aux marchés déjà établis, pas à des technologies de rupture ou de nouvelles tendances », appuie son associé Philippe Crochet, qui précise que la spécificité de la culture de Keensight réside également dans son attachement à la qualité du management et son alignement avec la vision du fonds.

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