Dans un récent rapport, Pitchbook s’intéresse au devenir du marché des actifs privés et met en lumière sa résilience face aux crispations géopolitiques et macro-économiques. Plusieurs moteurs devraient l’installer au-dessus des 20 000 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
Les marchés privés devraient rester sous le signe de la croissance d’ici à la fin de cette décennie. Dans son dernier rapport, intitulé « 2029 Private market horizons », Pitchbook estime qu’ils « sont bien positionnés pour rester un pilier central des portefeuilles d’actifs au niveau international grâce à quelques fondamentaux solides : un élargissement des sources de capitaux, un renforcement des outils à la disposition des GPs et un intérêt grandissant de la part des souscripteurs ». Partant de ce postulat que rien ne semble pouvoir remettre en cause, les analystes s’interrogent davantage sur la vitesse de cette expansion. Leur scénario de base repose sur une croissance annuelle des actifs privés sous gestion de 5,2 % jusqu’en 2029, ce qui porterait les encours mondiaux à plus de 24 000 milliards de dollars à cet horizon (24,1 trillions).
Toutefois, au vu des incertitudes macroéconomiques et des tensions géopolitiques grandissantes, ils ont intégré dans leur étude la possibilité que ces anticipations soient démenties, favorablement ou défavorablement. Dans un cas, la progression pourrait être plus forte et les actifs sous gestion se rapprocher des 30 000 milliards de dollars, sous réserve que la croissance mondiale rebondisse, que les conditions financières s’améliorent et que les décisions d’allocation soient encore plus porteuses qu’attendu. Dans l’autre cas, la barre des 20 000 milliards de dollars pourrait être difficile à dépasser si la stagnation économique se prolongeait, si les chocs géopolitiques et commerciaux se poursuivaient et si des conditions financières restrictives pesaient sur la formation du capital comme cela a pu être le cas au cours des deux dernières années.
