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Jean_Schmitt
D.R.

Jean Schmitt est une bourrasque. Énergie, fougue, imagination lui confèrent une irrésistible capacité d’entraînement et un talent naturel de vendeur. » C’est par ces mots qu’Alain Amariglio décrit son ancien associé de SLP Infoware, start-up qu’ils ont fondée dès leur sortie de Télécom ParisTech en 1989. « Il est aussi généreux, accordant pêle-mêle sa confiance, son énergie, son temps et ses idées foisonnantes », poursuit l’ami de jeunesse du fondateur de Jolt Capital, qui lui reconnaît ce même « bouillonnement » près de quarante ans plus tard.

Une première vie de start-uppeur

Né il y a soixante ans dans un petit village mosellan et issu d’une lignée d’instituteurs remontant au XVIIIe siècle, Jean Schmitt se décrit comme un « pur produit de l’école républicaine ». Peut-être sur les traces d’un grand-père audacieux, qui a tenté un pas de côté dans l’entrepreneuriat en parallèle à son métier de maître d’école, l’ingénieur de Télécom ParisTech se lance dès la fin de ses études, avec deux copains de promo, dans la création d’une start-up, que l’on n’appelait pas encore start-up, dans l’IA, que l’on appelait encore moins IA. « Nous voulions juste éviter de suivre la voie toute tracée du premier job chez Thomson ou Arthur Andersen », témoigne Alain Amariglio, devenu écrivain, qui a consacré un livre à SLP Infoware intitulé Il était une fois une start-up.

« Je n’avais pas une mentalité de salarié, je ne concevais pas l’idée de louer mon temps contre rémunération », retrace de son côté Jean Schmitt. Le trio de jeunes diplômés (dont Jérôme Pujol, aujourd’hui managing partner chez Keensight) se lance donc à bras le corps dans cette aventure entrepreneuriale qui va durer une décennie et se conclure par une cession à Gemplus, après une tentative d’IPO avortée à cause d’un contrôle fiscal un mois avant l’échéance. Entretemps, la start-up spécialisée dans un CRM prédictif pour les opérateurs téléphoniques n’a eu d’autre choix que de se tourner vers le capital-risque pour financer sa croissance fulgurante. Elle sera une des premières à lever un tour de table auprès des stars de la Silicon Valley en 1998 pour un montant de 43 millions de francs…

La pépite tricolore avait déjà réussi à attirer Insight pour son premier investissement dans l’Hexagone. Cette fois-ci, elle s’offre comme nouvel actionnaire une légende de la tech californienne, Don Lucas, chairman d’Oracle et l’une des figures emblématiques de la Silicon Valley, qui lui apporte 15 millions de francs, soit l’équivalent de 3 millions d’euros. Par l’entremise d’un ancien cadre d’Oracle recruté par la filiale américaine de SLP, Jean Schmitt a réussi à se faire introduire auprès du milliardaire américain. L’entrepreneur français a convaincu la légende du capital-risque californien en lui suggérant une astuce pour résoudre son problème d’érosion de terrain dans son ranch de Jackson Hole, dans le Wyoming. Au-delà de l’anecdote, c’est ce premier contact avec un des pionniers du capital-risque qui lui donnera envie de devenir VC à son tour après la fin de son aventure entrepreneuriale, et une année de transition à s’ennuyer ferme dans un costume de cadre de grand groupe qui ne lui allait définitivement pas.

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