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La voie est libre pour qu’EasyPark Group, participation de Vitruvian Partners et Verdane, finalise son rachat de Flowbird, soutenu par Searchlight Capital Partners depuis 2021 : l’Autorité française de la concurrence a validé le rapprochement le 20 novembre dernier. Les deux entreprises fournissent des solutions et terminaux de paiement du stationnement aux collectivités, principalement via des applications mobiles. Il y a trois ans, Searchlight Capital Partners avait racheté Flowbird à Astorg et Mellby Gård ; il a annoncé son intention de réinvestir dans le nouveau groupe issu du rapprochement.

La biotech Cilcare, spécialisée dans le traitement de pathologies auditives, a bouclé une série A de 40 millions d’euros. Elle comprend 21 millions d’euros d’equity apportés par certains de ses actionnaires existants (Sofilaro, SudPME) ainsi que des nouveaux entrants (l’Agence régionale des investissements stratégiques d’Occitanie, UVM Health Capital, Sprim Global Investments). Galia Gestion, arrivé lors du premier tour de 2021 (2 millions d’euros), reste au capital mais ne réinvestit pas. L’industriel Shionogi & Co met un ticket en fonds propres et intervient également en financements non dilutifs sous la forme d’un paiement initial (upfront) de 15 millions d’euros négocié dans le cadre d’une option de licence pouvant représenter jusqu’à 400 millions. Il décidera de l’activer ou non en fonction des résultats des essais cliniques de phase 2a que Cilcare va lancer en 2025, en Europe et aux Etats-Unis, sur son principal candidat médicament baptisé Cil 001. Il est dédié à la lutte contre la synaptopathie cochléaire dont les principaux symptômes sont des troubles de compréhension dans le bruit, des acouphènes et de l’hyperacousie. En parallèle, la société développe une activité de collecte et de valorisation des données de santé (lire aussi Focus page XX) dans le domaine de l’audition, pour son propre compte et celui de tiers. Son essai clinique Saphir, qui vise précisément à récupérer et analyser ces données, est également prévu l’année prochaine. Grâce à cette expertise, Cilcare génère du chiffre d’affaires à raison de 4 à 6 millions d’euros chaque année.

IdiCo (suivi par Garibaldi Participations en minoritaire) a finalisé le 5 décembre un LBO majoritaire sur Slat, concepteur, assembleur et distributeur de dispositifs de sécurité incendie, de contrôle d’accès et de vidéosurveillance. Ce dernier avait Capitem comme actionnaire minoritaire depuis 2019. Sa thèse d’investissement repose sur plusieurs piliers : l’ouverture de nouveaux marchés sous-jacents, l’ajout de briques technologiques, la structuration d’une capacité d’accompagnement de ses clients à l’international, et la réalisation de build-up dans des pays limitrophes à la France. Le groupe a déjà ouvert un bureau en Allemagne et 20 à 30 cibles potentielles ont été identifiées. Slat réalise 22 millions d’euros de chiffre d’affaires.

idiCo : Sacha Talmon, Etienne Chemel, François Bernon, Aubrey Stewart-Quinquis. Garibaldi Participations : Maria Paublant, Olivier Cave, Emmanuelle le Bras. Slat : François Duchâteau, Isabelle Chevaux

Diot Siaci, groupe multi-spécialiste de conseil et de courtage d’assurances, détenu par le groupe Burrus et son management (54,23%), Mubadala (1,25%), Ardian (1,56%), Cathay Capital (4,86%), Bpifrance (9,29%) et OTPP (28,81%), enrichit le panel de ses expertises avec l’acquisition de Oasys & Cie. Ce dernier est détenu par Naxicap Small Caps en tant qu’actionnaire de référence depuis juillet 2019, soutien qui lui a notamment permis de mener à bien un build-up sur Alérys en 2023. Fort de 6000 collaborateurs et d’un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros en 2023, Diot-Siaci est actif dans le monde entier, notamment en Europe, Asie, Moyen-Orient et Afrique. Le rapprochement avec l’entreprise française de conseil indépendant Oasys & Cie (650 collaborateurs, 80 millions de chiffre d’affaires) renforce nettement l’activité de RH existant au sein de la société, portant son chiffre d’affaires combiné à 120 millions d’euros. Myriam El Khomri, aujourd’hui directrice du pôle Conseil et de la stratégie RSE du groupe Diot Siaci, dirigera la nouvelle entité résultant du rapprochement. Eric Beaudouin et Jean-Christophe Deruaz, dirigeants du groupe Oasys & Cie, en assureront la vice-présidence.

Gimv est à la manœuvre d’un LBO secondaire sur Tibbloc, loueur d’équipements produisant du chaud, du froid ou encore de la vapeur (chaufferies, climatiseurs, centrales vapeur), offrant au passage sa liquidité à Ciclad, son actionnaire majoritaire depuis 2019. La société d’investissement voit d’un bon œil le potentiel de croissance organique de cette activité, alimenté par le transfert de nouveaux clients vers la location plutôt que vers l’achat d’appareils qui, pour certains, ne sont utilisés que ponctuellement. Par ailleurs, elle ambitionne de poursuivre sa stratégie d’acquisitions en vue d’étendre sa gamme de solutions ou de continuer son expansion internationale. Sous l’ère Ciclad, Tibbloc a réalisé deux build-up répondant à ces impératifs : l’un, datant d’avril dernier, lui a ouvert les marchés autrichien et allemand, et l’autre, sur Linkair, lui a permis d’intégrer des références dans les domaines de la déshumidification et de la production d’air comprimé. La société de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires (19 millions en 2019) a également démarré en organique son activité en Belgique. Par ailleurs, ce premier LBO a été marqué par une transition à sa tête : son président et son directeur général ont changé même si les fondateurs restent présents et actionnaires.

Gimv : Nicolas de Saint Laon, François-Xavier Rico, Roxane Ameline. Ciclad : Eric Bruguière, Edouard de Kermadec

Elyse Energy, développeur d’unités de production d’e-methanol (utilisé pour décarboner des industries lourdes comme la chimie ainsi que le transport maritime) et de SAF (alternative bas carbone au kérosène utilisé dans l’aviation), a levé 120 millions d’euros qui seront majoritairement alloués au financement des dernières études d’ingénierie nécessaires à la mise en chantier de ses trois premières usines. Il a pu compter sur le soutien d’Hy24, fonds spécialisé dans l’hydrogène, qui a converti en equity minoritaire les obligations qu’il lui avait apportées en septembre dernier et ajouté une ligne supplémentaire. Mirova, qui avait aussi participé à cette première levée, a réinvesti ses quasi fonds propres tandis que deux nouveaux entrants, Bpifrance et PGGM, sont eux aussi intervenus via des instruments non dilutifs. A un horizon de 18 mois, un troisième tour de financement sera donc structuré afin de mener à bien la phase de construction de ces trois premières unités de production, dont deux sont situées en France et une en Espagne. Une petite partie de la levée servira au renouvellement du pipe de projets d’Elyse : plusieurs d’entre eux sont en cours de développement dont deux ont été annoncés à Fos-sur-Mer, pour produire du SAF, et à Saint-Nazaire, en partenariat avec Lhyfe.