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Le dirigeant de Natural grass, soutenu par un réinvestissement de l’Idi, son actionnaire minoritaire depuis le printemps 2023, a convaincu son homologue de TSE (5 millions d’euros de chiffre d’affaires) de lui vendre son entreprise tout en réinvestissant la majeure partie de ses produits de cession dans le nouvel ensemble. Le groupe, historiquement spécialisé dans l’installation et la maintenance de pelouses hybrides, intègre ainsi une expertise dédiée à l’entretien des terrains de golf en Bretagne et en Normandie. Il renforce sa présence sur ce marché qu’il couvrait déjà : il s’agit de son troisième débouché après le football et le rugby. Ce premier build-up de Natural grass  – des discussions se poursuivent avec une autre cible et la priorité de son dirigeant et de l’Idi est de se renforcer au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne – intervient après deux années d’amplification de sa croissance organique. Celle-ci a été alimentée par des développements hors de France – recrutement d’un responsable du marché britannique, renforcement en Espagne, constitution d’une joint-venture au Maroc – et le démarrage de la commercialisation d’Aquaflow, la nouvelle gamme de pelouses conçue par la société, moins consommatrice en eau car dotée de ses propres réserves. En 2025, le chiffre d’affaires de Natural grass devrait atteindre 30 millions d’euros.

Natural Grass : Bertrand Picard, Clément Bodin, Jérôme Datchary, Arnaud Duault. TSE : Loris Lecostey. Idi : Augustin Harrel-Courtès, Antoine Bouyat

Le fonds Racine2, cogéré par Serena et makesense, Good Only Ventures et Better Angle ont profité du tour d’amorçage de 6 millions de dollars réalisé par l’éditeur de logiciel Deski pour entrer à son capital. Ils y ont rejoint BNP Paribas Développement, Épopée Gestion et Naco (géré par M Capital), arrivés lors du pré-seed de juillet 2023 et réinvestisseurs dans cette deuxième levée. Celle-ci intervient après que la société a obtenu l’accord de la FDA pour commercialiser aux Etats-Unis son produit, qui permet à tous les professionnels de santé de réaliser facilement une échographie cardiaque. Elle va donc renforcer son équipe sur place avec pour objectif d’y engranger ses premières ventes d’ici la fin de l’année. En parallèle, elle poursuit le parcours réglementaire censé aboutir au marquage CE et développe une deuxième version de son produit. A plus long terme, il pourra être utilisé pour des échographies dans les domaines musculo-squelettique et obstétrique.

L’intégrateur audiovisuel Videlio, participation de Trévise Participations (majoritaire) et d’Hivest Capital Partners (minoritaire), a récemment bouclé trois build-up consécutifs sur les PME françaises Agelec et Octalino, et la société italienne Team Office. Le premier est spécialisé dans l’équipement de salles de crises et l’intégration d’outils audiovisuels d’aide à la décision. Son acquisition après une approche directe donne une taille critique à la branche Smart controlling de Videlio, constituée depuis moins d’un an. Avec Octalino, dont la cession par ses associés fondateurs a été intermédiée par Bryan Garnier & Co, le groupe renforce son activité dite « Workplace », qui intervient dans les espaces de travail (salles de réunion…). Réalisant 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, la cible lui apporte une présence auprès des acteurs de l’éducation et des services publics. Enfin, Videlio consolide ses positions en Italie avec le rachat de Team Office : il y était déjà présent à travers son pôle spécialisé dans l’équipement des paquebots de croisière (Cruise) et s’y déploie désormais avec Workplace. Son chiffre d’affaires consolidé dans le pays s’élève à 50-60 millions d’euros. En 2025, ses revenus globaux devraient atteindre 400 millions d’euros.

Après un premier LBO minoritaire de trois ans avec Momentum Invest, Jaws Group (ex-Splashr) démarrera en juillet un deuxième cycle en association avec Andera Partners, choisi comme actionnaire majoritaire. Le même pool bancaire devrait être reconduit pour le financer. Le groupe va poursuivre sa diversification dans les métiers du conseil et du marketing digital, lui qui est né dans la production de vidéos pour les réseaux sociaux. Quatre build-up – Sparkle, Blinked, Arkée, Place to be media – lui ont apporté des compétences en SEO/SEA, achat médias ainsi qu’en gestion plus large de la présence de ses clients sur les plateformes. D’autres devraient avoir lieu au cours des prochains mois dans la même logique, mais aussi pour l’internationaliser en visant prioritairement la Belgique, l’Italie ou l’Allemagne. Quelques discussions démarrent. Jaws vise en 2025 un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros pour un Ebitda de 8 millions.

Andera Partners : François-Xavier Mauron, Vincent Bazzocchi, Marie Coquille, Philippine Gallot. Momentum Invest : Pierre le Tanneur, Arthur Bureau

Capitem Partenaires et Crédit Agricole Alpes Développement accompagnent LWS Hospitality pour parachever sa prise d’indépendance du groupe Réalités. Les fonds propres qu’ils lui ont apportés sont venus refinancer des prêteurs obligataires et des actionnaires personnes physiques entrés à son capital au début de cette année afin de mener à bien ce spin-off. Désormais, les deux fonds y détiennent une participation minoritaire tandis que ses dirigeants se sont relués pour en prendre le contrôle. LWS Hospitality gère 19 résidences étudiantes à travers la France et ambitionne, à l’horizon 2030, de doubler ce parc. Cette croissance passera notamment par un élargissement de ses expertises vers les résidences hôtelières : la première devrait sortir de terre en 2026. La société a réalisé 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 et en vise 50 millions en 2030.

Capitem Partenaires : Stéphane Grès, Damien Gassies, Leatitia Grosgogeat, Nicolas Schlitz, Philippe Pruvot. Crédit Agricole Alpes Développement : Cécile Exertier. LWS Hospitality : Philippe Menguy, Christophe de Brebisson

Expliseat, concepteur et fabricant de sièges de transport ultralégers, a accueilli de nouveaux actionnaires à la faveur de sa série C de 36 millions d’euros. Crédit Mutuel Innovation, Supernova Invest et Swen Capital s’en partagent la moitié tandis que le solde est apporté par ses soutiens historiques, Bpifrance, BNP Paribas Développement, NCI et Go Capital, à ses côtés depuis le tour précédent (17 millions d’euros en 2023). Cette arrivée de capitaux frais, qui devrait amener la société à renouer avec la rentabilité en 2026, va aussi lui permettre de se déployer dans quatre directions. D’abord, elle va renforcer son dispositif commercial à destination des compagnies aériennes nord-américaines. Déjà représentée au Canada avec deux personnes, elle réfléchit à y implanter un bureau commercial, une usine et/ou une activité de services aux flottes. Ensuite, elle va œuvrer à l’élargissement de sa gamme de fauteuils en développant un produit premium et un autre destiné aux compagnies low cost. Troisièmement, Expliseat va consolider ses capacités industrielles – elle a ouvert sa première usine d’assemblage à Angers suite à sa série B de 2023 et va en sortir 10 000 fauteuils cette année -, ce qui pourrait passer par une intégration plus forte de la chaîne de valeur avec la fabrication de certains composants. Enfin, l’équipementier concrétise son entrée sur les marchés du ferroviaire et des autocars puisque ses produits passeront un premier crash-test cette année en vue d’entrer dans des trains.