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EQT a signé un accord ferme en vertu duquel il cédera dans les prochains mois sa participation dans le groupe d’Ehpad Colisée à ses créanciers dans le cadre d’un lender-led et d’une procédure de sauvegarde accélérée dont l’ouverture a été sollicitée le 8 décembre 2025. Le plan présenté par ces derniers, parmi lesquels figurent Blackstone et KKR, prévoit d’injecter environ 285 millions d’euros de nouveaux financements, d’allonger la maturité de ses crédits senior jusqu’au second semestre 2031 et de convertir une partie de sa dette senior à hauteur de 680 millions d’euros. A terme, sa dette nette totale passera ainsi de 1,8 milliard d’euros à 1,2 milliard d’euros (dont 1 milliard d’euros de dette senior). Cette restructuration financière doit être finalisée d’ici avril 2026. EQT avait racheté Colisée en 2020 à IK Partners ; sa rentabilité a commencé à se dégrader à partir de 2022. L’entreprise a réalisé environ 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2024 et a fait passer son parc d’établissements de 270 à 400 unités pendant ce LBO.

EQT a clôturé le 12 décembre l’offre publique d’achat simplifiée (OPAS) sur les titres Waga Energy qu’il ne détenait pas encore : à son issue, il détient 85,88% du capital et 85,82% des droits de vote de cette société française qu’il prévoit de retirer de la cote. Démarrée début juin par l’ouverture de négociations exclusives, cette opération la valorise 534 millions d’euros. Avant de lancer l’OPA simplifiée finale, EQT a racheté un bloc de contrôle de plus de 56% auprès des fondateurs de Waga et de ses actionnaires historiques Starquest Capital, Tertium, Noria, Swen Capital Partners (via son fonds dédié au biogaz Swift 1) et Aliad (corporate venture d’Air Liquide). En 2024, l’entreprise spécialisée dans la production de biométhane à partir de déchets a réalisé 55,7 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Le producteur d’énergie renouvelable TSE a obtenu un financement de projets de 106 millions d’euros auprès de trois prêteurs – Caisse d’Épargne CEPAC, Crédit Agricole Transitions & Énergies et Bpifrance – destiné à la construction et à l’exploitation de 15 parcs photovoltaïques et agrivoltaïques d’une puissance totale de 120 MW. L’énergie qu’ils produiront sera distribuée dans le cadre des tarifs régulés et de contrats d’achat d’électricité signé par le développeur avec des industriels : le dernier en date porte sur la fourniture de 780 GWh d’électricité renouvelable sur 15 ans aux sites français de STMicroelectronics. Depuis 2023 et une levée de 130 millions d’euros, TSE est accompagné par un pool d’actionnaires minoritaires composé d’Eurazeo, de Bpifrance, d’Idia Capital Investissement, d’Amundi Transition énergétique, de Sofipaca, de Nord Est Expansion, de Sofilaro, de Crédit Agricole Aquitaine Production d’Energies et de Pyrénées Gascogne Développement. Ils ont été rejoints par Eiffel IG en 2024 à la faveur d’une émission obligataire de 65 millions d’euros. Le groupe vise d’avoir 5 GW de projets en développement en 2027 ; il est aujourd’hui à la moitié de cet objectif.

Un prêt mezzanine de 30 millions d’euros a été structuré par la Banque des territoires (Caisse des dépôts) au bénéfice de E-Totem Infrastructures 2. Ce dernier est une plate-forme d’actifs de recharge de véhicules électriques financée par le fonds d’infrastructures Conquest aux titre d’un partenariat avec l’opérateur Totem noué en 2023. Le nouveau financement va lui permettre d’accélérer la fin du déploiement de plus de 4 000 points de charge d’ici 2027, notamment dans la ville de Biarritz et les métropoles de Montpellier et Nantes.

FCDE inaugurera son nouveau fonds dans quelques semaines, probablement vers la fin du premier trimestre 2026 : son LBO majoritaire sur Hemeria, concepteur d’équipements critiques pour les professionnels de la défense et du spatial, a été signé et est en attente de son closing. Il y co-investit avec BNP Paribas Développement, déjà présent depuis plusieurs années aux côtés de son équipe dirigeante : la PME de 64 millions d’euros de chiffre d’affaires a vu le jour dans sa configuration actuelle en 2019, suite au spin-off d’une partie des activités de Nexeya à l’occasion de sa vente à Hensoldt. Avec son futur actionnaire de contrôle, elle prévoit d’achever sa transition managériale – le binôme de dirigeants en place depuis cinq ans va se partager les postes de directeur général et de président -, renforcer ses capacités industrielles – elle possède au total cinq sites – et s’attacher à accroître ses positions dans le domaine de la « souveraineté spatiale ». Elle est notamment active sur le marché des nano-satellites, dont elle a lancé sa propre constellation, et autres ballons stratosphériques ; elle souhaite se développer dans le domaine de l’analyse et de l’exploitation des données émises par ces appareils. L’autre pan de ses métiers touche à des systèmes critiques (conversion de puissance, radars…) pour les armées et les industriels de la BITD, dans lesquels Hemeria va aussi chercher à étendre ses capacités. Dans les deux cas, des acquisitions pourraient être envisagées ; quatre ont déjà été menées à bien par le passé.

FCDE : Brice Carlot, Benoît Sellam, Thibaut David, Julien Foucault. Hemeria : Nicolas Multan, Aymeric Bessière, Jean-Yves Rivière, Philippe Gautier, Marc Hababou

Après avoir passé près de quatre ans dans le portefeuille de FCDE, suite à son spin-off du groupe CNIM, Bertin Technologies s’apprête à changer à nouveau d’actionnaires : le duo Fremman Capital/Chequers Capital a en effet remporté les enchères lancées fin mai et négocie en exclusivité son rachat. Son closing est prévu pour fin mars-début avril 2026. A son arrivée, FCDE a bien sûr commencé par mener à bien la sortie complète du groupe CNIM : l’équipe de direction de ce qui en était une business unit est restée en place mais toutes les fonctions support et le système IT ont dû être reconstitués. Comme souvent dans ces cas-là, l’autre enjeu a été de redonner à l’entité les moyens de se développer en allouant des capex au renforcement de ses capacités industrielles – Bertin conçoit et fabrique des instruments de détection (de radiations, d’émissions chimiques…) et d’optronique – et commerciales. Son usine principale a ainsi quasiment doublé de taille et quatre build-up ont été réalisés (VF Nuclear, Environics Oy, Icohup, Alpao). Le fonds a réinvesti pour aider à leur financement, assuré principalement par le prêteur Kartesia. Sa dette a été refinancée en 2024, occasionnant au passage une dividend recap. Entre 2022 et aujourd’hui, Bertin a vu son chiffre d’affaires passer de 90 à 180 millions d’euros.

FCDE : Réjean Guern, Brice Carlot, Jules Bosser, Julien Foucault. BNP Paribas Développement : Luc Pascal. Bertin : Bruno Vallayer, Philippe Godefroy, Pierre Montjean. Chequers Capital : Aurélien Klein, Marie-Céline Etcheber, Mathieu Mauri. Fremman Capital : Olivier de Vregille, Lars Blokstra, Anaël Le Youdec, Cyrille Kervyn