
« J’ai bénéficié très vite de responsabilités chez NCI, aux côtés de Jean-Marc Buchet et sous la présidence de Gérard Lissot. Nous avions à cœur de montrer qu’il y avait de la place en région, et singulièrement en Normandie, pour un acteur du capital-développement et capital-transmission »
Depuis près de vingt-cinq ans, Anne-Cécile Guitton œuvre au service des entreprises normandes en tant que chargée d’affaires, puis associée et désormais présidente de NCI. En première ligne dans son développement, et au moment de lui donner une nouvelle ampleur, elle conserve une envie intacte et une passion pour son territoire.
Anne-Cécile Guitton est à la manœuvre pour conforter NCI en tant que membre du cercle très prisé des plateformes multi-stratégies. Flanquée de son directeur général, Stéphane Kerlo, la présidente de la société de gestion normande a récemment dévoilé son projet de lever un fonds de dette en complément du nouveau millésime de son flagship Reprendre et développer, dédié au capital-développement et au LBO (lire encadré ci-dessous) et de sa stratégie de capital-risque. Cette jeune quinqua est sans nul doute la mieux placée pour conduire cette nouvelle phase de transformation de cet acteur régional du small cap rayonnant en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en Bretagne, tant son rôle a été crucial dans sa constitution, sa structuration et son développement depuis près de vingt-cinq ans.
« Lorsque j’ai fondé NCI en 2000-2001, je cherchais un chargé d’affaires pour m’accompagner et un chasseur de têtes m’a permis de rencontrer Anne-Cécile. À cette époque, les femmes étaient très peu nombreuses dans nos métiers, se rappelle Jean-Marc Buchet, qui lui a transmis le flambeau de la présidence en 2021. Anne-Cécile avait une bonne formation financière après ses études et son passage dans la banque, ainsi qu’un véritable ancrage local et un sens commercial déjà prononcé. »
Proximité
Née à Rouen d’une mère cadre dans les assurances et d’un père responsable en entreprise puis reconverti en avocat, celle-ci a vécu toute son enfance et le début de ses études dans la capitale normande avant de rejoindre Nantes et l’école de commerce Audencia. « À la sortie d’Audencia, j’ai travaillé un an en marketing dans une PME parisienne nommée Development Institute International (DII), spécialisée dans l’organisation de séminaires de formation professionnelle. J’étais essentiellement en lien avec des acteurs de la banque et de la finance au sens large et j’ai découvert là-bas les enjeux de ces secteurs et une image assez moderne et attractive de ces métiers, se souvient-elle. Rapidement, j’ai voulu revenir en Normandie et j’ai rejoint le Crédit industriel de Normandie, une banque que j’ai trouvée proche de ses clients, très incarnée, où les décisions étaient davantage prises en fonction de la connaissance que nous avions des entreprises que nous financions que par l’approche du risque. La plupart de nos clients de l’époque étaient des sociétés familiales, souvent dirigées par des fondateurs sur les épaules desquels reposait l’essentiel de l’activité et sa pérennité. C’est ce lien privilégié de partenaire des entreprises que j’ai recherché par la suite et que j’ai retrouvé chez NCI, tout en y ajoutant un paramètre d’accompagnement stratégique propre à notre statut d’actionnaire. »



