
Tirant toujours l’essentiel de ses encours de l’investissement immobilier, Anaxago a commencé ces dernières années à diversifier ses stratégies vers le capital-risque et le fonds de fonds à impact, incluant une petite capacité de co-investissement direct. Né en tant qu’acteur du crowdfunding, il s’ouvre également progressivement à de nouveaux types de souscripteurs.
Alors que tous les GPs s’échinent à séduire les épargnants français et européens dans une logique de « démocratisation » du private equity, Anaxago cultive depuis de nombreuses années ce lien avec l’investisseur particulier. Créée en 2012 en tant que plateforme de crowdfunding à travers laquelle se finançaient des jeunes sociétés innovantes, elle a progressivement élargi son terrain de jeu et ses modalités d’intervention, sans pour autant opérer une bascule complète de son modèle. « Nos débuts ont coïncidé avec l’essor des start-up de l’économie collaborative, technologiques et digitales, qui trouvaient peu d’investisseurs pour les soutenir. Dès 2013, nous nous sommes positionnés comme un acteur du venture early stage avec la capacité de répondre à des besoins allant de 200 000 à 2 millions d’euros via notre plateforme. En 2014, nous avons élargi notre couverture des classes d’actifs alternatives en lançant une offre de dette privée immobilière pour répondre, là encore, à un manque de financement des projets, retrace Joachim Dupont, fondateur et président de la société. Aujourd’hui, notre plateforme historique collecte quelque 150 millions d’euros par an à travers une large palette de produits financiers : SCPI, assurance-vie, fonds de fonds, produits structurés liquides… »
Intégration de CapHorn
Surtout, combinée avec une société de gestion dûment immatriculée en 2018, elle est un canal privilégié de commercialisation de ses stratégies maison, accompagnant la poursuite de la diversification d’Anaxago dans le domaine du venture et son élargissement vers le private equity. Le groupe a nettement renforcé sa présence sur le marché du capital-risque en se rapprochant de la société de gestion CapHorn en 2021. Cette acquisition s’était accompagnée de l’arrivée de Sofiouest en tant qu’actionnaire minoritaire du groupe consolidé aux côtés de Joachim Dupont et de son épouse, Caroline Lamaud Dupont, toujours détenteurs de 70 % de son capital. « Investisseur historique des club-deals et des fonds gérés par Anaxago Capital, ce sont les performances de croissance du groupe et son engagement pour le financement de l’économie réelle en accord avec les principes d’investissements responsables défendus par Sofiouest, qui nous ont convaincu d’en devenir actionnaire », déclarait à cette occasion celui qui était le directeur général du holding rattaché au groupe Ouest France, Patrice Hutin, aujourd’hui président de son conseil d’administration.



