
Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, ne manque pas une occasion d’appeler les autres sociétés de gestion et les bancassureurs à lancer des produits d’investissement accessibles aux épargnants particuliers
La démocratisation du private equity fait partie de ces sujets qui occupent actuellement les états-majors de toutes les sociétés de gestion de la place parisienne. De nombreuses initiatives ont déjà vu le jour mais la question de leur adéquation à la demande se pose. Le sondage récemment commandé par Bpifrance* mesure justement la perception qu’ont les particuliers les plus avisés de l’investissement dans les entreprises non cotées et en mesurant les freins à lever afin de l’améliorer.
Il en ressort d’abord un manque criant de notoriété du private equity chez les CSP+ : ils ne sont que 7% à y avoir déjà investi et 80% à faire état d’une méconnaissance de ces stratégies (49% ne connaissent « pas du tout » et 31% « assez peu »). De surcroît, parmi les épargnants qui connaissent bien, assez bien ou assez peu la classe d’actifs, la perception de son profil rendement/risque est largement erronée. Le private equity est perçu comme moins rentable et plus risqué que les actions cotées, les cryptomonnaies ou encore les ETF. En revanche, l’enquête souligne que les épargnants qui connaissent bien le capital-investissement ou y ont déjà investi plébiscitent la classe d’actifs et sont majoritairement prêts à y réallouer des capitaux.