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Abenex a apporté de nouveaux fonds propres à Asgard, dont il est devenu l’actionnaire minoritaire en juillet 2024, afin de financer son rachat de Lab Services à son fondateur. Générant 5-6 millions d’euros de chiffre d’affaires, il porte les revenus consolidés du groupe à une trentaine de millions. Les deux sociétés ont une organisation similaire au sens où elles opèrent toutes les deux à la fois comme distributeur d’équipements de métrologie, de leurs propres marques mais aussi d’autres noms, et comme fournisseur de services. Avec Lab Services et ses deux filiales Lab Solutions et Erichsen, Asgard complète son maillage du territoire français en se renforçant dans le sud-est par l’intégration de cinq nouveaux laboratoires certifiés Cofrac, qui s’ajoutent à son propre réseau de 11 sites. Enfin, il diversifie son portefeuille clients. Avec Abenex, il étudie d’autres opportunités d’acquisitions en France et en Europe limitrophe principalement en Belgique et en Italie.

Sofinnova Partners, en tant que co-actionnaire historique de Qorium avec Brightlands Venture Partners, fait partie du consortium qui a apporté 22 millions d’euros lors d’une série A sursouscrite à cette biotech néerlandaise à l’origine d’un collagène de synthèse entrant dans la fabrication du cuir. Outre son co-investisseur d’amorçage (8 millions d’euros en 2022), celui-ci comprend les deux fonds Invest-NL (équivalent de Bpifrance aux Pays-Bas) et Liof, ainsi que des family offices et business angels locaux. Alors que les trois dernières années ont été consacrées à de la R&D pour fixer la technologie de la société et parvenir à la réalisation de plaques de collagène (wet blue) de petite taille, les deux prochains exercices seront mis à profit pour augmenter la surface de culture cellulaire et la taille de ces supports, et mettre en place de premiers partenariats avec des clients potentiels. Qorium s’adresse principalement à des acteurs de la tannerie, de la maroquinerie…

Magellan Partners a franchi une nouvelle étape vers le closing, toujours attendu au cours du premier trimestre 2026, de son rachat de la branche Mobilité & services web transactionnels (MeTS) (ainsi qu’une partie de ses activités de services financiers) de Worldline : les deux parties ont signé le contrat d’acquisition le 12 novembre, à l’issue des négociations exclusives ouvertes fin juillet. Dans l’intervalle, le groupe de conseil en transformation digitale et d’intégration a procédé au renforcement de ses fonds propres puisqu’ICG y a remplacé Capza en tant qu’actionnaire minoritaire. Avec ce build-up sur les activités de Worldline, il doublera de taille avec un chiffre d’affaires consolidé de 900 millions d’euros. Sous la bannière MeTS, Worldline héberge trois divisions commerciales : Services de confiance (services numériques sécurisés qui soutiennent des processus critiques et à fort volume), Transport et mobilité (billettique, fidélité des passagers…), et Interactions omnicanales (solutions de customer contact-as-a-service). Dans le domaine des services financiers, le spécialiste des solutions de paiement fournit des solutions de messagerie sécurisée et de communication aux établissements bancaires.

L’edtech Filiz a ouvert son capital à Hexa, devenu son actionnaire majoritaire en contrepartie d’un investissement de 6 millions d’euros. Cette opération ne comporte pas de dette et passe par le rachat d’une partie des titres de ses fondateurs et des friends & familu qui les accompagnaient en plus d’un cash-in. Historiquement, la société édite un logiciel de gestion des financements de l’apprentissage utilisé par les établissements scolaires, essentiellement privés ou à but non lucratif. Elle a commencé sa diversification, et compte sur Hexa pour l’amplifier, en lançant un module de suivi des stages et prépare pour 2026 un ERP couvrant tous les sujets de vie scolaire et pédagogique dans l’enseignement supérieur. Leur montée en charge nécessite la structuration d’une équipe commerciale et marketing et le renforcement des ressources allouées à leur développement. Filiz souhaite aussi commencer à envisager son déploiement européen. Elle affiche en 2025 un ARR de 2 millions d’euros.

Extens a réinvesti dans sa participation Cegape à l’occasion de son rachat de Virtualia auprès de HR Path, une société du portefeuille d’Ardian. Cet éditeur possède deux logiciels, Virtualia et Geef, utilisés dans la gestion de la paie dans la fonction publique d’Etat pour l’un et pour les SDIS (pompiers) pour l’autre. Leur intégration à la suite de Cegape renforce ainsi ses positions sur ce marché où il intervient également dans le domaine de la gestion du risque chômage et, plus largement, le pilotage des ressources humaines des administrations. Ce deuxième build-up depuis le démarrage de son LBO en 2021, à l’occasion de sa sortie du groupe Ayming, a été mené dans le cadre d’une approche directe de HR Path par Cegape et son actionnaire : une première tentative avait été faite il y a quatre ans, sans succès, et les discussions ont finalement repris avant l’été 2025. En prenant en compte le chiffre d’affaires de Virtualia, intérieur à 5 millions d’euros, les revenus consolidés de Cegape sont attendus cette année à plus de 12 millions.

Cegape : Nicolas Lemoine, Sophie Dupuich. Extens : Quentin Jacomet, Federico Miotto, Joan Gonzva. HR Path : François Boulet, Cyril Courtin, Mathieu Picard, Agnès Thevenet

La relation de longue date nouée entre les dirigeants de Loré et ceux de Bazimo (1,5 million d’euros de chiffre d’affaires) a fini par donner lieu à un rapprochement : le premier, dont IdiCo est devenu l’actionnaire minoritaire durant l’été 2024, a racheté le second, signant ainsi son deuxième build-up en un an (il a fait l’acquisition de  Fiscalyse cet été). Editeur de logiciels de gestion de la fiscalité immobilière dont les clients sont historiquement des bailleurs sociaux et des propriétaires fonciers, il agrège avec Bazimo une nouvelle solution de quittancement, qui lui ouvre donc le marché locatif, utilisées principalement par des opérateurs de l’immobilier tertiaire, qui est également un nouveau débouché pour lui, notamment des gestionnaires d’actifs. Avec le soutien d’IdiCo, qui s’apprête à réinvestir à cette occasion, Loré poursuit des discussions avec une troisième société à acquérir dans le cadre d’un spin-off : active dans la gestion d’actifs immobiliers tertiaires, elle fait aujourd’hui partie d’un grand groupe. En attendant, le chiffre d’affaires de l’éditeur est attendu à 8 millions d’euros cette année ; il s’élevait à 4,5 millions au début du LBO.