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Expliseat, concepteur et fabricant de sièges de transport ultralégers, a accueilli de nouveaux actionnaires à la faveur de sa série C de 36 millions d’euros. Crédit Mutuel Innovation, Supernova Invest et Swen Capital s’en partagent la moitié tandis que le solde est apporté par ses soutiens historiques, Bpifrance, BNP Paribas Développement, NCI et Go Capital, à ses côtés depuis le tour précédent (17 millions d’euros en 2023). Cette arrivée de capitaux frais, qui devrait amener la société à renouer avec la rentabilité en 2026, va aussi lui permettre de se déployer dans quatre directions. D’abord, elle va renforcer son dispositif commercial à destination des compagnies aériennes nord-américaines. Déjà représentée au Canada avec deux personnes, elle réfléchit à y implanter un bureau commercial, une usine et/ou une activité de services aux flottes. Ensuite, elle va œuvrer à l’élargissement de sa gamme de fauteuils en développant un produit premium et un autre destiné aux compagnies low cost. Troisièmement, Expliseat va consolider ses capacités industrielles – elle a ouvert sa première usine d’assemblage à Angers suite à sa série B de 2023 et va en sortir 10 000 fauteuils cette année -, ce qui pourrait passer par une intégration plus forte de la chaîne de valeur avec la fabrication de certains composants. Enfin, l’équipementier concrétise son entrée sur les marchés du ferroviaire et des autocars puisque ses produits passeront un premier crash-test cette année en vue d’entrer dans des trains.

Albarest Partners, en co-investissement avec Carvest et Bpifrance, a finalisé le 5 juin le deal inaugural de son fonds de deuxième génération. L’enveloppe d’equity mobilisée par le trio s’élève à environ 20 millions d’euros. Il s’est associé à un repreneur pour mener à bien le spin-off d’HighConnexion du groupe HighCo. Cette filiale, développée en interne par un dirigeant qui réinvestit à l’occasion de la prise d’indépendance, développe des couches logicielles servant à envoyer des SMS promotionnels ou transactionnels, à gérer des services de billetterie mobiles… Elle bénéficiait déjà d’une autonomie forte au sein d’HighCo, ce qui limite les risques liés au détourage. Pour son développement futur, elle va classiquement miser sur sa croissance organique, en prospectant des annonceurs et régies de plus grande taille afin d’augmenter son panier moyen, et sur son expansion externe, aussi bien en France qu’à l’étranger. Une opportunité d’acquisition est déjà à l’étude en Espagne. HighConnexion réalise 60 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Albarest Partners : Edouard Malandrin, Steve Guyard, Neil Benoist. Bpifrance : Vincent Groeber, Fanny Guzman, Thibaut Cambuzat. Carvest : Quentin Coste, Hadrien Marcos. HighConnexion : Bruno Laurent, Didier Chabassieu

Après PG Software en janvier, Amethis a accompagné sa participation Groupe Office Automation (GOA) dans son rachat de Bluemega à ses huit salariés actionnaires, dont six réinvestissent dans le groupe consolidé. Ce deuxième build-up en quelques mois répond à la même logique de renforcement de son pôle dédié à la distribution de logiciels B2B et de bureautique, en l’occurrence dans le domaine de la gestion des parcs d’imprimantes et des consommables liés. Bluemega comporte aussi une activité d’édition d’un logiciel spécialisé. Cette acquisition a été financée par une partie de la capex line mise en place par les banques impliquées dans le LBO qu’Amethis (groupe Edmond de Rothschild) a réalisé sur GOA en 2022. Avec les 8 millions d’euros de revenus de Bluemega, la distribution de logiciels représente désormais une quinzaine de millions d’euros de chiffre d’affaires chez GOA. En y ajoutant son autre activité de vente de matériel et fournitures de bureautique, ses revenus globaux se rapprochent des 60 millions d’euros.

Bluemega : Sébastien Créno, Albin Lescoat, Hélène Gomes. GOA : Philippe Richoux, Benoit Bourgois, Janne Vercauteren, Manuel Duhalde. Amethis : Romain Gauvrit, Nicolas Manardo, Rebecca Denyer, Timothée de Roucy

Harmonie Mutuelle (groupe Vyv) a finalisé le 5 juin son acquisition de NoveoCare, dont le métier consiste à accompagner les courtiers et porteurs de risques (assureurs, mutuelles, institutions de prévoyance, bancassureurs) pour la mise en place des contrats santé, prévoyance ou retraite, et durant toute leur durée de vie. Avec 950 collaborateurs, NoveoCare gère les contrats de près de 70 000 entreprises, représentant plus de 2,4 millions de personnes protégées pour un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros en 2024. Il a aussi développé une activité de BPO pour accompagner ses clients sur leurs propres outils de gestion. Depuis 2020, l’ex-GFP était contrôlé par BlackFin Capital Partners à travers son troisième fonds de buyout.

Activa et Re-Sources Capital ont mené à bien le premier build-up de Willing, un cabinet de conseil en transformation opérationnelle et digitale dont ils sont les actionnaires minoritaires depuis 2022 : il a pris le contrôle de SK Consulting (moins de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires), dont les quatre associés fondateurs conservent une minorité du capital, suite à une approche proactive accompagnée par Carmine Capital. Son intégration chez Willing permet à ce dernier de consolider ses positions sur la clientèle des banques, compagnies d’assurances et mutuelles, ainsi que dans le grand ouest à travers le renforcement de son bureau nantais. Cette acquisition, qui pourrait être suivie prochainement par une voire deux autres, a été financée par de la dette. En 2025, Willing vise un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros.

Willing : Benjamin Provost, Lionel Canet. SK Consulting : Antoine Gagne, Thomas Bourdin, Emmanuel Bois, Grégory Panau. Re-Sources Capital : Romain Rastel. Activa : Alexandre Masson, Christophe Parier, Frédéric Singer, Thomas Lèbre

FTV Capital, fonds américain spécialisé dans les sociétés en forte croissance actives dans les secteurs du logiciel et des services financiers, a pris la suite de PSG Equity en tant qu’actionnaire de référence de l’éditeur français N2F. Ce dernier, autofinancé entre 2015 et 2023, a ouvert cette année-là son capital pour la première fois ; il développe une solution de gestion des notes de frais, des congés et des absences. Avec cet investissement, PSG Equity avait inauguré son deuxième fonds dédié au marché européen. « L’investissement de FTV Capital permettra d’accélérer le développement de la suite N2F, capitalisant sur l’adoption forte des nouvelles fonctionnalités dédiées à la comptabilité fournisseurs et aux cartes de paiement. L’opération soutiendra également l’expansion géographique de l’entreprise, notamment en Allemagne, Autriche, Suisse (DACH), en Italie, dans la péninsule Ibérique et au Benelux, où la plateforme est déjà pleinement adaptée aux exigences réglementaires et opérationnelles, et où des équipes locales en croissance assureront le développement commercial et la satisfaction client », indique la société dans son communiqué.