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HPS International, participation de MBO+ (en co-investissement avec Rives Croissance et BNP Paribas Développement) dans le secteur des vérins hydrauliques et solutions de levage industriel, a procédé au rachat de Sapem (environ 5 millions d’euros de chiffre d’affaires) auprès de son dirigeant. Une partie de la dette senior d’acquisitions sécurisée lors du LBO de l’automne 2024 a été mobilisée pour financer ce deuxième build-up ; le premier, bouclé concomitamment à l’arrivée de MBO+, portait sur Codipro. L’intégration de Sapem répond d’ailleurs à la même logique dans la mesure où il renforce lui aussi l’activité de levage haut de gamme et complexe du groupe HPS en lui ouvrant les marchés porteurs du nucléaire et de la défense. En outre, il ajoute une capacité de fabrication à l’ensemble, là où Codipro est fabless et centré sur la conception d’anneaux de levage. Avec MBO+, le groupe souhaite continuer à monter en puissance sur ces métiers, sans négliger son métier historique de fabricant de vérins, qui pourrait lui aussi faire l’objet d’acquisitions pour le déployer dans des zones géographiques dynamiques – HPS vient par exemple d’ouvrir une usine en Inde – et continuer à en réduire la dépendance au secteur automobile. Cette année, son chiffre d’affaires devrait dépasser 40 millions d’euros.

AI-stroke a bouclé un tour d’amorçage de 4 millions d’euros grâce auquel elle devrait être en mesure d’amener son « neurologue numérique » en phase de commercialisation, prioritairement aux Etats-Unis. Il se décompose à parité entre de l’equity – 1,3 million d’euros par le fonds braintech Heka de Newfund et 700 000 euros par des business angels – et des financements non dilutifs, apportés par des banques (500 000 euros) et Bpifrance (1,5 million d’euros). Ces capitaux frais vont permettre à la medtech de mener à bien les études cliniques et le processus réglementaire exigés par la FDA pour avoir le droit de distribuer sa solution outre-Atlantique. Celle-ci a vocation à équiper les véhicules de secours (pompiers, ambulanciers…) afin de les aider à détecter des AVC : elle consiste à filmer un patient au moment où il fait les tests habituellement demandés dans ces cas-là et à soumettre les vidéos à l’analyse d’une IA pour obtenir un diagnostic. Une partie de l’équipe d’AI-stroke va très certainement aller s’installer aux Etats-Unis pour accompagner son développement sur place.

Alter Equity a sorti l’avant-dernière participation de son fonds de première génération à la faveur de sa cession de Behring Waters à Aquachiara, une société accompagnée par TowerBrook Capital Partners depuis l’été 2024, à l’issue d’un process animé par Translink CF. Des fonds ont été sollicités mais seuls des industriels ont déposé des offres. Alter Equity était actionnaire de la société à l’origine d’un dispositif de filtration de l’eau depuis 2018 et une opération de capital-développement minoritaire ; il avait alors rejoint à son tour de table les fonds régionaux  Rhône Dauphiné Développement et Crédit Agricole Sud Rhône Alpes Capital, qui sont sortis en même temps que lui. Behring Waters a fait le choix de concentrer ses efforts sur les marchés de la santé et du médico-social afin de fournir à leurs acteurs (hôpitaux, Ehpads…) des fontaines à eau embarquant son module propriétaire garantissant une qualité de l’eau équivalente à celle de l’eau en bouteilles. Il complète donc la stratégie de son concurrent Aquachiara dont les clients sont des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie.

Alter Equity : Félix Mounier, Gilles Geoffroy. Behring Waters : Xavier Pellet, Grégoire Genot, Martin Genot, Laurent Godissart, Anne-Laure Macabeo, Amandine Rolland. Aquachiara / Deltaqua : Aymeric Sancerre, Nicolas Weyl, Laurence Paganini. TowerBrook Capital Partners : Jean-Baptiste Alemanno, Auriane Tang, Tom Redpath, Heloise Gautier, Ulrike Schoeman, Shane Hooker, Matthew Gerber

Meridiam se relue au capital de la Société des ports du détroit (SPD), en charge depuis 2014 de la réalisation (maîtrise d’ouvrage, financement, gros entretien) du projet d’extension du port de Calais, en rachetant les titres (40% du capital) de l’un de ses co-actionnaires, la Banque des territoires. L’entité est également soutenue par la CCI Côte d’Opale et le Grand port maritime de Dunkerque. Sous sa direction, plusieurs ouvrages d’infrastructures ont été créés : une nouvelle digue, des postes pour ferries permettant d’accueillir des navires plus grands, des plateformes d’accès fret et tourisme… Ces travaux ont été délégués à la SPD par la SEPD, Société d’exploitation des ports du détroit, qui gère le port de Calais et celui de Boulogne-sur-Mer.

Jifmar a fait appel à Kartesia, via sa stratégie Asset finance gérée par Flexam Invest, pour refinancer une flotte de 40 bateaux utilisés pour de l’inspection et de la maintenance d’infrastructures maritimes. Une dette junior a été mise en place. Depuis 2022, Jifmar est détenu par le fonds d’infrastructures Marguerite, qui l’a racheté cette année-là à Raise Investissement. A l’époque, le groupe affichait environ 45 millions d’euros de chiffre d’affaires ; trois ans plus tard, il devrait en réaliser 108 millions.

GetVocal a levé une série A de 26 millions de dollars auprès de Creandum, d’Elaia et de Speedinvest, deux ans après sa fondation et un an après son tour d’amorçage de 2,7 millions. Cette start-up met à disposition de grandes entreprises des agents conversationnels fonctionnant à l’intelligence artificielle et capable de couvrir plusieurs cas d’usages, notamment le service client. Elle a également construit une plateforme d’hybridation destinée à accompagner ses utilisateurs dans leur transition vers un fonctionnement collaboratif entre l’IA et les humains, ces derniers restant les « superviseurs » des agents. Entre ses deux levées de fonds, GetVocal a démarré la commercialisation de ses produits au début de cette année et ouvert successivement des bureaux au Portugal et à Londres. Un autre sera opérationnel en Allemagne début 2026. La société mettra aussi l’accent sur son accélération commerciale et le développement produit.