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Andera Partners et Bpifrance ont pris une minorité du capital du cabinet d’expertise-comptable et de services aux entreprises Numans dans le cadre d’un LBO primaire financé par une unitranche de Muzinich. L’essentiel de leur thèse d’investissement est de l’accompagner dans la consolidation de la diversification de ses expertises – la société couvre déjà l’expertise-comptable, le commissariat aux comptes, le conseil RSE et le conseil en financement – et l’amplification de son maillage territorial, essentiellement par acquisitions. La PME de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires a déjà mené à bien une quinzaine de build-up par le passé. Elle opère aujourd’hui à travers six agences en France, intervenant essentiellement auprès de TPE et de PME.

Andera Partners : Marianne Harlé, David Robin, Thibault Menel, Jérémy Afriat. Bpifrance : Ménelé Chesnot

Le groupe RGF, spécialisé dans l’injection plastique, revient dans le giron de sa famille fondatrice, représentée par le fils du créateur, à la faveur d’une opération sponsorless financée par des banques et de la sortie d’IdiCo. Ce dernier avait orchestré, en co-investissement avec la Banque cantonale de Genève, qui réinvestit un ticket minoritaire, une reprise en MBI de cette PME en 2017, alors que le fils de son fondateur en était le directeur financier et ne souhaitait pas, à l’époque, en prendre la direction générale. Un autre manager a donc été recruté puis changé en cours de LBO. Sous la houlette de l’ex-Omnes, RGF a réalisé une acquisition, Griffond, afin de s’ouvrir le marché de la santé. Pour le reste, le groupe a surtout dû faire face aux évolutions des coûts de l’énergie et des matières premières afin de maintenir un chiffre d’affaires à peu près étale, de l’ordre de 20 millions d’euros, tout en améliorant sa rentabilité.

RGF : Mathieu Beraldin. IdiCo : Laurent Espic, Martin Jung-Turck. Bpifrance : Olivier Fosse. Capital Transmission (Banque cantonale de Genève) : Frédéric Tixier, Shaun Hundt

Qualium Investissement a démarré des négociations exclusives avec les actionnaires d’Allen, maison mère du cabinet de gestion privée Carat Capital et du multi-family office Hedon, en vue d’un LBO secondaire. Il devrait détenir une majorité des titres et Parquest, qui accompagne le CGP depuis 2021 en tant qu’actionnaire minoritaire, discute d’un possible réinvestissement. Blackrock mettra en place une dette unitranche en remplacement de la dette senior bancaire refinancée l’année dernière. L’ambition pour ce deuxième cycle est de porter les encours du groupe à 7 milliards d’euros – ils sont déjà passés de 530 millions à 2 milliards en quatre ans – en accélérant sur le front de la croissance externe, principalement à l’échelle européenne. Des pays comme l’Italie, la Suisse ou encore le Royaume-Uni font partie des destinations étudiées. Avec Parquest, Allen, qui s’appelait à l’époque Carat Capital, s’est renforcé en Belgique et au Luxembourg en signant le rachat d’Umani. D’autres build-up – sept ont été menés à bien au total depuis 2021 – lui ont permis de consolider ses positions en France : un bureau a ainsi été ouvert à Toulouse. Trois autres dossiers d’acquisitions en province sont actuellement sous LOI, ce qui devrait aboutir à l’implantation de deux bureaux supplémentaires ; un quatrième devrait y passer prochainement et se trouve cette fois dans un pays proche de l’Hexagone. Le LBO primaire a aussi été marqué par le « rebranding » du groupe avec l’émergence d’Allen et sa structuration, notamment via les recrutements d’un DAF, d’un DSI, d’un directeur du développement, et la mise en place d’une équipe M&A.

Qualium Investissement : Boris Podevin, Antoine Schricke, Alexandre Benichou. Parquest Capital : Pierre Decré, Guillaume Brian, Marion Mazzariol

Parquest est devenu fin juillet l’actionnaire majoritaire de l’intégrateur de logiciels Spectrum aux côtés de ses fondateurs, à l’occasion d’une opération primaire sans effet de levier intermédiée par TH Global Capital. Cette société de 32 millions d’euros de chiffre d’affaires est spécialisée dans la distribution et l’installation des programmes de l’éditeur australien Atlassian, utilisés essentiellement par des grands comptes pour de la gestion de process, de la gestion de projets et du travail collaboratif. L’enjeu avec son nouvel actionnaire est de consolider ses relations avec ce donneur d’ordres, principalement par une extension de sa couverture européenne en ayant recours à des opérations de croissance externe. Les premiers contacts commencent à être activés en ce sens. Spectrum s’est développé jusqu’à présent uniquement en organique, ce qui ne l’a pas empêché de s’implanter au Royaume-Uni et au Moyen-Orient.

Parquest : Guillaume Brian, Adrien David, Vincent Richard. Spectrum Groupe : Ali Ouni, Jean de Laulanié, Lotfi Fehri, Belgacem Ejmal

Un troisième LBO se profile pour la marque de nourriture halal française Isla Délice : Perwyn, son actionnaire de contrôle depuis 2018, en a signé la vente à A&M Capital Europe, la branche dédiée à l’investissement d’Alvarez & Marsal. Sa finalisation est prévue d’ici la fin de l’année. Sous l’égide du family office, Isla Délice a connu une transition managériale, un renforcement de ses capacités de production – il a notamment racheté une usine de Bel située dans la banlieue lyonnaise et y a investi 20 millions d’euros – et un début d’expansion européenne. Outre l’Espagne où il s’est lancé en organique, il a mené à bien trois build-up pour prendre pied en Belgique (Hoca), au Royaume-Uni (Takul) et en Allemagne (Gurkan). A l’issue de ces sept ans de détention, ses ventes ont doublé, à plus de 155 millions d’euros.

Carlyle devrait concrétiser d’ici la fin de l’année son entrée au capital de l’éditeur de logiciels et hébergeur Ciril Group en tant qu’actionnaire minoritaire. Il est accompagné par Bpifrance qui, avec la famille fondatrice, détient un bloc de contrôle. Dirigée par les deux fils de son créateur, la PME de 64,3 millions d’euros de chiffre d’affaires est spécialisée dans les programmes de gestion des collectivités (SIRH, comptabilité, services à la population…) ainsi que dans les solutions « cartocentrées » utilisées par exemple pour du géomarketing ou de la gestion de réseaux. Avec ses nouveaux actionnaires, elle souhaite pousser les feux de son développement international : opérant déjà une filiale au Canada et une autre en Asie, elle ambitionne de réaliser des acquisitions d’autres éditeurs pour s’implanter dans davantage de pays en y déployant ses logiciels GEO, utilisés aussi bien par des clients privés que publics, via des distributeurs tiers. Dans le domaine des collectivités, l’idée est plutôt d’en consolider le marché en France. Ciril Group a déjà réalisé huit opérations de croissance externe par le passé.